Wednesday, August 12, 2009

France -- Media on the French Country Festivals

At the Country Rendez-vous in Craponne, 2008. Photo (c) Ruth Ellen Gruber

I was sorry that I could not make it this year to the great Country Rendez-vous festival at Craponne in south-central France, where I had had such a wonderful time last year and the year before. I posted some items about last year's festival on this blog, including a photo slide show. Last year's scene looked pretty much as it did in 2007, when I wrote an article for the International Herald Tribune on Craponne and some of the other more than 50 country music festivals around France each year. So I suppose is was much the same this year, too!

Last week the New York Times ran a piece about another big French country festival -- that at Mirande, in the southwest. It reads remarkably similar to my piece about Craponne the year before. In a way, Mirande and the Country Rendez-vous are sort of rivals -- Mirande draws more people (estimates go as high as 150,000 or more) but Craponne is considered the most prestigious, partly because almost all the acts at Craponne are American. This year's headliners were the Texas-based group The Flatlanders, featuring Joe Ely -- who performed solo at Craponne two years ago.

Joe Ely on the screen next to the stage, Craponne 2007. Photo (c) Ruth Ellen Gruber

This year, Le Monde discovered the Country Rendez-vous, with a long article by Stephane Davet who notes how the festival compound -- a Wild Western Space par excellence -- resembles a theme park, and how the line dance craze has has an impact.


05 août 2009

Les Flatlanders se posent en Auvergne (Le Monde)


Avec son saloon, son bureau du shérif, son mur d'enceinte digne de Fort Alamo, l'entrée du festival Country Rendez-vous ressemble à celle d'un parc à thème. Tels de grands enfants, souvent costumés en cow-boy, ils sont près de 8 000 spectateurs à envahir chaque soir, du 24 au 26 juillet, le terrain en pente douce qui surplombe la petite ville de Craponne-sur-Arzon. A l'horizon, le relief couvert de sapins pourrait évoquer les Appalaches, mais à gauche de la scène s'étendent les monts du Forez, à sa droite les monts du Velay. C'est en Auvergne que se déroule l'un des deux plus grands rassemblements de musique country de l'Hexagone.

Longtemps, on a imaginé les Français réfractaires à ces chansons de l'Amérique profonde. Pourtant, il existerait aujourd'hui près d'une soixantaine de festivals country au pays de Brassens. "Nous avons commencé en 1988, devant 200 spectateurs, se souvient Georges Carrier, le président du Country rendez-vous. L'an dernier, nous avons dépassé les 25 000 entrées."
La convivialité d'un événement organisé par des bénévoles, son environnement campagnard, une programmation artistique fière de sa diversité et de ses exclusivités expliquent sans doute ce succès. Tous les styles ont droit de cité : Bluegrass, honky tonk, western swing, new country, country rock...

Le succès du Rendez-vous correspond aussi à la popularité exponentielle du phénomène "line dance". Au milieu d'un public souvent assis sur des chaises pliantes, deux parquets ont été installés, face à la scène. Dans des tenues plus pittoresques que celles de la plupart des musiciens, près de 200 danseurs se sont alignés et synchronisent leur chorégraphie pendant les concerts.

Relancées aux Etats-Unis au début des années 1990 par le chanteur Billy Ray Cyrus, ces danses en ligne (aujourd'hui passées de mode en Amérique), ont commencé à prendre en France, il y a une dizaine d'années. On y compterait plus de 500 clubs spécialisés.

Stetson noir et santiags

"Ce qui m'a plu, explique Véronique, pimpante quinqua, en Stetson noir, jeans à franges et santiags, c'est la convivialité, le côté physique de l'exercice, la possibilité de danser sans cavalier et l'impression de se retrouver aux Etats-Unis sans avoir à payer le voyage."
Pour ces danseurs, qui ont souvent dépassé la quarantaine, les festivals sont aussi l'occasion de faire des emplettes sur les multiples stands de vêtements, chapeaux, bijoux, bottes, qui voyagent au gré de ces événements.

A Craponne, la programmation essaie aussi de limiter la puérilité du pittoresque. Vendredi 24 juillet, le plus beau concert de la soirée d'ouverture n'était pas le plus dansant. Originaires de Lubbock, Texas, la ville natale de Buddy Holly, les trois fondateurs des Flatlanders - Joe Ely, Jimmie Dale Gilmore et Butch Hancock - ont grandi artistiquement à Austin, cité refuge pour les musiciens allergiques au conformisme de Nashville.

Après un premier essai commun infructueux en 1972 (avec un album magnifique qui ressortira, en 1990, sous le titre parlant de More a Legend Than a Band), les membres du trio se sont taillé de belles carrières solos - Ely, en country rocker côtoyant Springsteen et les Clash ; Gilmore, en ténor métaphysique disciple de Roy Orbison ; Hancock en conteur métaphorique - avant de retrouver, par épisode, l'alchimie des Flatlanders.

A 60 ans passés, chacun maîtrise son art avec un sens infini de l'épure, de la mélodie et de la narration. Morceaux anciens ou issus d'un nouvel album, Hills and Valleys, leur concert rayonnait d'une classe qui éclipsait tous les habits de lumière des cow-boy fantaisies.
Country Rendez-vous à Craponne-sur-Arzon. Tél. : 04-71-03-25-52. Le 25 juillet : The Figs, Paul Eason, Jo Dee Messina... ; le 26 : Star of Azlan, Jeff Griffith, The Matt Skinner Band... 35 euros. www.festivaldecraponne.com
Stéphane Davet (Le Monde)

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